Table ronde n° 1 « Energies de demain »
Définition : L’énergie est la capacité d’un système à produire un travail, entraînant un mouvement ou produisant de la lumière, de la chaleur, de l’électricité. Le terme « énergie » est aussi utilisé pour évoquer les ressources énergétiques. Les principales ressources énergétiques sont les énergies fossiles (le gaz naturel, le charbon, le pétrole), l’énergie hydroélectrique, éolienne, nucléaire, solaire, géothermique.
Consommation d’énergie en 2012 : Le graphique représente les parts des énergies primaires dans notre consommation, c’est à dire le pourcentage d’énergie contenu dans les matières premières sources d’énergie par rapport à l’énergie totale apportée par toutes les matières premières sources d’énergie .
(schéma visible ultérieurement)
(2) : énergie électrique de source nucléaire, hydraulique, éolienne ou photovoltaïque, appelées sources « primaires ».
(3) : énergies renouvelables thermiques (bois, solaire thermique, biogaz, biocarburants, pompes à chaleur).
Problématique 1 : l’épuisement des ressources fossiles
Le pic pétrolier mondial définit le moment où la production de pétrole atteint un sommet, avant de décroître. La phase ascendante de ce pic caractérise une extraction de pétrole abondante et facile, rendant ainsi le pétrole bon marché. La deuxième phase correspond à une raréfaction des ressources. Les gisements existent, mais leur extraction étant plus difficile, ils en deviennent moins rentables. Actuellement, ce sommet a déjà été atteint dans l’ensemble des pays de la planète.
A l’avenir, une descente énergétique est ainsi inexorable. Cependant, le mode de vie de nos sociétés actuelles dépend directement de cette ressource d’énergie fossile.
Problématique 2 : la dangerosité et le coût élevé du nucléaire
Tchernobyl et Fukushima pour ne citer que les exemples les plus criant ont montré la dangerosité du nucléaire. En outre, la contamination radioactive a des effets néfastes sur le très long terme et le problème des déchets n’est toujours pas résolu.
Une autre problématique du nucléaire est le cout comme le démontre le récent rapport de la cour des comptes, ce qui en fait une énergie non concurrentielle. (ci dessous, lien sur le rapport de la cour des comptes de mai 2014)
http://www.ccomptes.fr/Actualites/A-la-une/Le-cout-de-production-de-l-electricite-nucleaire
Problématique 3 : le réchauffement climatique
Avec un réchauffement climatique certain, nécessitant la réduction des émissions de CO2 et la diminution rapide des énergies fossiles, comment envisager notre avenir ? Une transition énergétique s’annonce incontournable et son intégration dans une ère de changement global de nos modes de vie est nécessaire.
La transition énergétique :
La notion de transition énergétique désigne le passage du système énergétique actuel utilisant des ressources non renouvelables vers un bouquet énergétique basé principalement sur des ressources renouvelables, ce qui implique de développer des solutions de remplacement aux combustibles fossiles et fissiles (uranium et plutonium) qui sont des ressources limitées et non renouvelables (à l’échelle humaine). La transition énergétique prévoit leur remplacement progressif par des sources d’énergies renouvelables pour la quasi-totalité des activités humaines : du transport à industries en passant par l’éclairage et le chauffage.
Il s’agit de passer d’énergies dites carbonées (pétrole, gaz naturel, charbon) ou très technologiques et centralisées (nucléaire, incinération…) à des énergies propres, sûres et décentralisées (énergie solaire (thermique ou photovoltaïque), éolien, hydraulique, géothermique et l’énergie marémotrice, biomasse dont la bioénergie provenant entre autres des gaz d’incinération ou d’épuration…), avec des capacités de stockage de l’énergie, des réseaux intelligents et sur une meilleure efficacité énergétique.
Quelques pistes parmi d’autres que nous vous présenterons les 28 et 29 juin à Belley :
La filière hydrogène : E = aime H2
14 milliards d’années après le Big-bang, l’hydrogène est pour longtemps encore l’élément le plus répandu dans l’univers. Au plan nucléaire il fait briller les étoiles en enfantant tous les autres éléments. Au plan chimique il prend la main de ses enfants pour former, entre autres, l’eau avec l’oxygène, le tissu vivant avec le carbone.
Son potentiel énergétique massique d’oxydation est 3 fois supérieur à celui de l’essence ou du méthane, et ses résidus de combustion ne sont que de la vapeur d’eau.
Des technologies nouvelles permettent de le confiner à basse pression et sans danger d’explosion, dans des galettes de poudre métallique compactées. A ce titre il stocke beaucoup d’énergie sous peu de poids et devrait devenir le carburant de toute motorisation soit en combustion directe (réacteur) soit en production d’électricité (pile à combustible) utilisée ensuite par un moteur classique.
Par hydrolyse de l’eau, il est la solution idéale d’étalement dans le temps pour les énergies primaires intermittentes (solaire, éolien, hydraulicien) que la terre reçoit gracieusement du soleil (et donc de H2 lui même).
La méthanisation est un processus biologique qui permet de traiter les déchets et de produire de l’énergie. Les micro-organismes utilisés dégagent un gaz combustible qui peut servir de source de chaleur ou d’électricité via la cogénération. Cette énergie propre et renouvelable peut être générée à partir de déchets industriels, agricoles ou municipaux. Le marché français émerge depuis une loi de 2006 sur le rachat de l’énergie produite par méthanisation et qui permet de prévoir des temps de retour sur investissement de seulement 3 ans.
L’énergie bois est une énergie renouvelable : contrairement aux énergies fossiles, les stocks de bois sont renouvelés en quelques dizaines d’années.
De plus son utilisation permet de réduire les émissions de CO2 dans l’atmosphère et ainsi de ne pas contribuer à l’effet de serre.
On considère en effet que son bilan en CO2 est neutre car celui qu’il produit est réutilisé par la croissance des arbres replantés. C’est par ailleurs une manière de stimuler l’entretien et la valorisation du patrimoine forestier et de favoriser l’emploi local.
Dans le contexte actuel de crise énergétique et de prise de conscience de la nécessité de préserver notre environnement, le bois énergie s’impose. Son faible coût ne peut qu’accentuer la tendance vers la généralisation de son emploi.
Face à la raréfaction annoncée des énergies fossiles, pétrole et gaz, et à la montée de leurs prix, le bois est une source d’énergie renouvelable qui possède des atouts décisifs.
Dans l’Europe des 25, sans considérer l’énergie solaire passive, c’est la première source d’énergie primaire renouvelable.
Et la France tient la première place de producteur européen de bois-énergie avec 9,18 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) en 2004, principalement dans le chauffage domestique (7,4 Mtep). Aujourd’hui plus de 5 millions de particuliers possèdent un chauffage au bois et une part croissance de collectivités s’équipe.
Le gaz de schiste : s’il permet d’enrichir quelques actionnaires de multinationales américaines le plus souvent, localement, il détruit les paysages, pollue les eaux, favorise les remontées d’éléments radioactifs, détruit l’emploi. Il est un mirage dont les habitants de Lantenay se souviennent encore puisque depuis maintenant plus de 20 ans, la source qui alimentait leur commune en eau potable est polluée !
suivre: cette émission « dessous des cartes » sur les gaz et huiles de schistes
http://www.arte.tv/guide/fr/emissions/DCA/le-dessous-des-cartes/?vid=049881-029_PLUS7-F