Une monnaie locale est lancée ce samedi 22.11.14 à Chambery

Une monnaie locale, qu’est-ce que c’est ?

Les monnaies citoyennes sont des outils au service des échanges, permettant aux citoyens de se réapproprier les enjeux de l’économie et l’usage de la monnaie sur leur territoire.

Les monnaies complémentaires donnent une dimension sociale et solidaire à l’économie, en utilisant la monnaie comme un outil pour favoriser les échanges dans l’économie réelle.

Elles permettent de dynamiser le tissu économique local en facilitant les échanges respectueux des Hommes et de la Nature au sein d’un réseau constitué.

Les monnaies complémentaires n’ont pas vocation à remplacer l’Euro, mais bien à le compléter. Ce sont des monnaies locales, éthiques (les prestataires s’engagent dans une démarche locale, citoyenne et solidaire) et qui ne participent pas à la spéculation sur les marchés financiers.

La richesse n’est pas uniquement économique

« Une part importante de la crise résulte d’une vision réductrice de la richesse (…). [Cela] consiste à ne prendre en compte que les richesses marchandes à travers des indicateurs tels que le PIB et à ne pas voir que toute richesse résulte de deux sources fondamentales : la nature et l’activité humaine » .

source : Revue Altermondes, HS n° 14 « Monnaies, indicateurs, Et si on réinventait la richesse? »

Il nous semble urgent de pouvoir reconsidérer les richesses humaines et naturelles au même titre que les richesses économiques.

L’économie n’est pas seulement marchande

L’économie, dans son sens premier, est l’activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l’échange et la consommation de biens et de services. Cela recouvre trois dimensions complémentaires :

  • l’économie marchande (associée à la liberté)
  • l’économie publique (associée à l’égalité)
  • l’économie domestique (associée à la fraternité)

Donc parler d’économie, c’est parler de ces trois dimensions et pas uniquement de l’économie marchande

En savoir plus sur le lancement de la monnaie de Chambéry ce samedi 22 novembre 2014 sur http://www.lamonnaieautrement.org/index.php/monnaie-citoyenne

A voir ou revoir la conférence de Frédéric Bosqué le 27 mars 2013 a Genève sur monnaie locale et revenu de base

Conférence rencontre Frédéric Bosqué: » le projet TERA ,expérimenter le revenu de base en France »

tera

LUNDI 13 OCTOBRE 2014

 

Centre social « le lavoir » d’Ambérieu 01500

à partir de 18h: Repas partagé avec l’équipe de Tera

19h30: conférence débat : présentation du projet TERA

 

Nous avons le plaisir de vous présenter

cette conférence-rencontre

  de

 

Frédéric Bosqué:

« TERA écovillage du 21ème siècle :expériementer en

France le revenu de base inconditionnel »

 

frede bosqué2

TERA c’est quoi?

Un écovillage pour expérimenter en France, un revenu de base inconditionnel

Après la ville Odjivero en Namibie, Madhya Pradesh en Inde, nous nous préparons à montrer qu’il est possible, en France, en partenariat avec une commune en plein déclin économique et démographique, d’engendrer un développement soutenable qui soit facteur de cohésion sociale par le versement d’un revenu de base inconditionnel, versé lui en monnaie citoyenne locale, aux habitants de Tera, un Ecovillage pour le XXIè siècle.

Cette expérimentation sur 10 ans visera à nous réapproprier nos moyens de productions, nos réseaux de distribution, notre monnaie et un revenu suffisant. Chacun aura alors la possibilité de se réapproprier sa vie, c’est à dire les activités visant à expérimenter le chemin de son propre bonheur dans le respect des humains et de la nature. En écrivant par nous même la constitution de cet Ecovillage, nous aurons ainsi montré qu’il est aussi possible de nous réapproprier la démocratie en commençant la où nous habitons, c’est à dire : notre commune.

Pendant plus de 4200 Km en vélo à assistance électrique, plusieurs dizaines de réunions, des centaines de citoyens, d’entrepreneurs, de responsables d’association ou d’élus de la république, nous ont aidé à faire émerger des idées nouvelles, des actions concrètes voire élaborer des motions. Celles-ci entreront bientôt dans la constitution de TERA, les 25,26 et 27 octobre 2014, dates auxquelles nous vous invitons à nous rejoindre pour faire un grand débriefing collaboratif

Frédéric Bosqué c’est qui ?

Frédéric Bosqué, Dirigeant-entrepreneur humaniste depuis 1986 , est impliqué dans la société civile et le développement durable depuis bientôt 30 ans ; il est actif sur de nombreux fronts alternatifs: cofondateur du Mouvement français pour un Revenu de Base, Son engagement dans l’économie solidaire et plus particulièrement la monnaie citoyenne ( le Sol Viollette à Toulouse), le réseau d’entreprises, et dernièrement le projet TERA écovillage du 21ème siècle.

Frédéric Bosqué est engagé dans 4 domaines d’activités qui se complètent et se nourrissent les uns des autres :

1 – Les coopératives :

« J’ai créé et transmis à mes salariés, devenus coopérateurs, deux entreprises. La première dans le domaine de l’intérim social et la seconde dans le domaine du handicap. Pour moi, nous devons nous réapproprier les moyens de production et les remettre au service du dépassement de la rareté des biens et des services utiles à la population. Nous devons le faire dans le respect de toutes les parties prenantes de l’entreprise. Je travaille aujourd’hui au concept de « coopérative intégrale » qui serait la fusion entre une commune et une coopérative, afin de garantir à tous les habitants de cette commune un revenu d’autonomie nanti sur la capacité de production locale de leur territoire de vie. Amorcé en euro puis versé progressivement en monnaie citoyenne, il s’agira de démontrer que l’on peut produire de la richesse durablement dans le respect de bien commun et de nos libertés. »

2 – Les circuits cours :

« Même si nous arrivons à relocaliser la production, cela ne suffira pas pour passer d’une société de production, où l’homme et la nature ne sont que des prothèses aux processus industriels, à une société de l’émancipation, où l’humain pourra expérimenter le chemin de son propre bonheur. Pour y parvenir, il nous faudra aussi nous réapproprier la distribution de cette production. C’est pour cela que je me suis engagé dans l’expérimentation de nouveaux modes de distribution. http://www.katao.fr(link is external) est un exemple concret de cette expérimentation. Il s’agit de mettre en place des groupements d’achat qui permettent de donner un circuit de distribution aux producteurs locaux et vertueux afin que ceux ci puissent profiter d’un réseau de clients capables, par un nombre croissant d’achats, de rendre accessible les produits et les services aux modes de production durable. »

3 – La monnaie :

« ….A une production relocalisée et à des circuits-courts réorganisés, il manquera encore une dimension essentielle à se réapproprier : la monnaie. En effet, c’est la monnaie qui assure la liaison entre la production et la distribution. Voila pourquoi je me suis engagé depuis dix ans dans les monnaies citoyennes locales. Leur rôle est d’enraciner notre force économique dans un territoire de vie et empêcher cette force vive que nous créons d’être aspiré par les marchés financiers…. « 

4 – Un revenu de base inconditionnel :

« Une fois la production relocalisée et orientée vers ce qui est nécessaire à nos vies, une fois reliée cette production aux citoyens par un réseau de distribution décentralisé, une fois la mise en circulation d’une monnaie citoyenne indispensable à distinguer socialement les produits et services respectueux des humains et de la nature, il ne nous manquera plus qu’à stabiliser les revenus des citoyens pour qu’ils soient décents et suffisants à satisfaire leurs besoins fondamentaux. Ainsi je me suis engagé depuis une dizaine d’années dans l’instauration d’un revenu de base inconditionnel pour tous les citoyens indépendamment de leur participation individuelle à une production marchande. Ce revenu de base permettrait à chacun de rechercher une activité non plus seulement pour avoir un revenu mais justement parce qu’ils en auront déjà un ! La mise en place d’un tel revenu d’autonomie aura un impact civilisationnel au moins aussi important que la fin de l’esclavage. J’ai été cofondateur du Mouvement Français pour un Revenu de Base qui aujourd’hui défend cette idée : http://www.mfrb.fr(link is external) et son site d’information www.revenudebase.info « 

. Frédéric Bosqué.

http://www.informaction.info/interview-de-frederic-bosque-citoyen-engage

affiche TERA13.10.14

L’idée de revenu de base : un premier pas concret vers une société plus écologique, sociale et humaine.

DSC_0349Le concept du REVENU DE BASE n’est pas nouveau (Thomas Penn 18èm siècle, André Gortz années 70..) mais aujourd’hui il prends tout son sens. En effet nous sommes dans un contexte de société où la production de richesse est très importante, les sommes d’argent disponibles énormes, les conditions de vies du coté de nos pays industriels globalement améliorées, mais où ce que l’on appel « crise » dénonce les énormes inégalités de répartition de ces richesses, les écarts se creusent avec pour conséquence l’exaspération et la souffrance de la population.

D’un coté il semble que les gouvernements semblent impuissants face à cette « crise » et se succéder sans imagination en perpétuant toujours les mêmes recettes économiques, monétaires, politiques. Ils appellent à la « croissance » (comme mythe d’une terre paradisiaque perdue), ou « austérité » (nostalgie de « valeurs » morales autoritaires, patriarcales…) tout ceci mis en écho par l’appareil médiatique qui aboie dans ce sens acculant le citoyen à toujours plus de schizophrénie et donc de mal être et d’angoisse.

Aujourd’hui comment prendre place dans la société: le travail est-il toujours le lieu d’intégration sociale et de réalisation personnelle? Pourquoi et comment travaillons nous aujourd’hui? Qu’Est-ce que le bonheur aujourd’hui en 2014 ?  Comment les jeunes générations vont elles travailler? Comment les personnes âgées peuvent elles continuer s’insérer? Que faisons nous des exclus? pouvons nous toujours dire aujourd’hui comme st Paul « qui ne travaille, pas ne mange pas? »

L’idée du revenu de base apporte aujourd’hui un nouveau souffle pour sortir de ces ambivalences manichéennes :croissance ou austérité, travail ou chômage, activité rémunérée ou activité bénévole , travailleurs/ retraités … et implique de prendre conscience de la nécessité d’une nouvelle « IMPULSION CULTURELLE » (D’où le titre du film sur le revenu de base sur ce lien)

« Penser autrement.. dit Pierre Rabbhi, .. notre bonheur, notre rôle sur terre, en société, mais aussi face à la nature, ses produits.. c’est une véritable  insurrection des consciences dont nous avons besoin « 

Le revenu de base est une des premières marches de cette TRANSITION sociétale, écologique, économique, vers laquelle nous convergeons .. c’est le pas nécessaire d’une société plus équitable, solidaire et plus humaine à laquelle nous tous œuvré lors de cette université d’été, un premier pas concret vers une société plus écologique, sociale et humaine.

Nous avons pu vivre des moments extraordinaires de partages au cours de cette PREMIERE UNIVERSITE D’ETE DU REVENU DE BASE » organisé par l’association « MOUVEMENT FRANCAIS POUR UN REVENU DE BASE » (lien) bravo à tous les bénévoles qui ont fort bien travaillé pour cette université d’été soit une telle réussite!

Des ateliers et plénières passionnants où nous avons pu développer et entendre des intervenants , conférenciers, et autres militants, économistes, ingénieurs, entrepreneurs .. prendre le temps d’exposer et partager les arguments pour construire et entreprendre les fondements d’un monde des possibles pour tous, aujourd’hui et demain. Organiser cette convergence d’initiatives, peu à peu.. les alternatives sont là, osons les

Prochain rendez vous dans le Bugey:

Samedi 27 septembre au « j’art d’ain partagé en mouvement » pour fêter la « journée de la transition citoyenne » (lien)  autour d’un pique nique citoyen et où vous pourrez retrouver un stand sur le revenu de base.

A bientôt

Marina C.

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