
Communiqué de presse n°1, 20 juin 2014
Face aux enjeux environnementaux, mais surtout aux défis qui nous attendent comme celui par exemple d’atténuer le réchauffement climatique ou de résoudre le problème du pic pétrolier, il est nécessaire de proposer de nouvelles façons de produire de l’énergie, autres que le nucléaire ou les hydrocarbures.
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Cette « transition énergétique » avant d’être un changement de technologie est avant tout un changement des mentalités ; car pour changer, y compris de technologie, il faut le vouloir.
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La volonté seule ne suffit pas, il est nécessaire d’acquérir une créativité et d’être innovant. Innover veut dire sortir du cadre de pensée pour apporter une nouvelle idée. En cela, l’éducation joue un rôle fondamentale.
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L’éducation vise non seulement a acquérir les bagages pour apprendre une technologie existante, être capable d’apprendre « les arts et métiers », mais aussi à développer un « esprit critique ». Cet esprit critique est essentiel dans le processus qui favorise l’innovation et la créativité car il permet de comprendre le cadre dans lequel nous évoluons.
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De ce fait, pour réussir une transition énergétique, on doit prendre en compte que la transition de doit pas être seulement technologique, mais aussi sociétale. Et l’on doit évidemment sortir du cadre technologique et inclure par exemple ce que Pierre Rabhi appelle « la sobriété heureuse ».
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La « sobriété heureuse » n’est pas la récession économique. Elle va dans le sens de l’économie circulaire et du recyclage ; elle prend en compte que la terre, notre « jardin planétaire » n’est pas extensible.
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Elle prend en compte que si on diminue les coûts, on diminue dans le même temps la masse d’énergie et donc l’empreinte écologique. La sobriété, c’est aussi de se dire qu’il y a suffisamment d’aéroports, suffisamment de LGV, de revenir à des projets utiles de dimension plus humaines et plus respectueux de l’environnement.
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C’est se dire aussi que faire de la croissance pour de la croissance ne sert à rien et peut être néfaste pour la terre et ses habitants, mais aussi tous simplement pour notre bonheur.
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Parler de croissance ou de sobriété, c’est aussi parler de l’économie. Mais surtout redéfinir l’économie dans notre société.
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Si la transition énergétique va effectivement générer de l’emploi, on peut se demander aussi si le rôle de l’économie est de générer de l’emploi ou plutôt de créer une plus value au niveau des biens et services ?
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Et ainsi se demander comment réaliser cette plus value sans oublier le coté social mais aussi le coté territorial ?
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Ainsi, on voit apparaître des notions comme l’économie sociale et solidaire, l’économie collaborative, l’ économie circulaire, mais aussi la relocalisation, les monnaies complémentaires, le revenu de base …
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Est ce que finalement ne verrait on pas la sagesse commander aux économistes d’être des jardiniers avec notre planète ? De produire ce qu’il faut, sans exagération, sans épuiser les sols ; de prendre conscience que la terre n’est qu’un jardin planétaire.
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Avec la notion de « jardin planétaire », nous prenons la mesure de la finitude de notre environnement et des ressources. Que des causes d’un coté de la planète peuvent avoir des conséquences de l’autres coté. Nous prenons aussi conscience des dégâts provoqués par un mitage du paysage dû à une expansion urbaine incontrôlée. Nous prenons donc conscience de la fragilité de notre environnement.
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Enfin, lié à l’environnement, à l’économie, à l’énergie, à l’éducation et à la sobriété se profile l’enjeu de notre « santé » et celle de nos enfants.
C’est pourquoi les assises de la transition reprendront ces thèmes au travers de six tables rondes, le samedi 28 juin 2014. Ces tables rondes se passeront à la Maison St Anthelme, rue Ste Marie à Belley. Elles sont ouvertes à tous. Venez Nombreux!
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Le programme et le détails des tables rondes se trouvent sur le site :
https://bugeyentransition.wordpress.com/