L’idée de revenu de base : un premier pas concret vers une société plus écologique, sociale et humaine.

DSC_0349Le concept du REVENU DE BASE n’est pas nouveau (Thomas Penn 18èm siècle, André Gortz années 70..) mais aujourd’hui il prends tout son sens. En effet nous sommes dans un contexte de société où la production de richesse est très importante, les sommes d’argent disponibles énormes, les conditions de vies du coté de nos pays industriels globalement améliorées, mais où ce que l’on appel « crise » dénonce les énormes inégalités de répartition de ces richesses, les écarts se creusent avec pour conséquence l’exaspération et la souffrance de la population.

D’un coté il semble que les gouvernements semblent impuissants face à cette « crise » et se succéder sans imagination en perpétuant toujours les mêmes recettes économiques, monétaires, politiques. Ils appellent à la « croissance » (comme mythe d’une terre paradisiaque perdue), ou « austérité » (nostalgie de « valeurs » morales autoritaires, patriarcales…) tout ceci mis en écho par l’appareil médiatique qui aboie dans ce sens acculant le citoyen à toujours plus de schizophrénie et donc de mal être et d’angoisse.

Aujourd’hui comment prendre place dans la société: le travail est-il toujours le lieu d’intégration sociale et de réalisation personnelle? Pourquoi et comment travaillons nous aujourd’hui? Qu’Est-ce que le bonheur aujourd’hui en 2014 ?  Comment les jeunes générations vont elles travailler? Comment les personnes âgées peuvent elles continuer s’insérer? Que faisons nous des exclus? pouvons nous toujours dire aujourd’hui comme st Paul « qui ne travaille, pas ne mange pas? »

L’idée du revenu de base apporte aujourd’hui un nouveau souffle pour sortir de ces ambivalences manichéennes :croissance ou austérité, travail ou chômage, activité rémunérée ou activité bénévole , travailleurs/ retraités … et implique de prendre conscience de la nécessité d’une nouvelle « IMPULSION CULTURELLE » (D’où le titre du film sur le revenu de base sur ce lien)

« Penser autrement.. dit Pierre Rabbhi, .. notre bonheur, notre rôle sur terre, en société, mais aussi face à la nature, ses produits.. c’est une véritable  insurrection des consciences dont nous avons besoin « 

Le revenu de base est une des premières marches de cette TRANSITION sociétale, écologique, économique, vers laquelle nous convergeons .. c’est le pas nécessaire d’une société plus équitable, solidaire et plus humaine à laquelle nous tous œuvré lors de cette université d’été, un premier pas concret vers une société plus écologique, sociale et humaine.

Nous avons pu vivre des moments extraordinaires de partages au cours de cette PREMIERE UNIVERSITE D’ETE DU REVENU DE BASE » organisé par l’association « MOUVEMENT FRANCAIS POUR UN REVENU DE BASE » (lien) bravo à tous les bénévoles qui ont fort bien travaillé pour cette université d’été soit une telle réussite!

Des ateliers et plénières passionnants où nous avons pu développer et entendre des intervenants , conférenciers, et autres militants, économistes, ingénieurs, entrepreneurs .. prendre le temps d’exposer et partager les arguments pour construire et entreprendre les fondements d’un monde des possibles pour tous, aujourd’hui et demain. Organiser cette convergence d’initiatives, peu à peu.. les alternatives sont là, osons les

Prochain rendez vous dans le Bugey:

Samedi 27 septembre au « j’art d’ain partagé en mouvement » pour fêter la « journée de la transition citoyenne » (lien)  autour d’un pique nique citoyen et où vous pourrez retrouver un stand sur le revenu de base.

A bientôt

Marina C.

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restitution table ronde n°2, Une économie qui valorise l’humain et l’environnement

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13 personnes ont participé à la table ronde sur l’économie lors des assises de la transition en Bugey ce samedi 28 juin à la maison Saint Anthelme.

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Un rapide exposé d’introduction avait pour but à la fois de dresser un constat (sur ce lien) et de présenter succinctement toutes les alternatives économiques et outils économiques.

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Ces alternatives sont l’économie collaborative, le revenu de base, l’économie circulaire et l’économie sociale et solidaire. Un petit temps a été donné pour parler du revenu de base dans un contexte où la terre ne peut plus absorber de croissance supplémentaire sans conséquences néfastes pour l’humanité et pour l’environnement.

Le revenu de base semble être la solution à la fois environnementale, mais aussi au niveau de la redistribution des richesses. En outre, c’est un outil qui permet l’émergence de l’innovation et de la créativité.

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Pierre Perrimbert, président du CLD du pays du Bugey (conseil local en développement) nous a fait une présentation de l’économie sociale et solidaire et nous a rappelé que les forum précédents du pays du Bugey ont été consacrés à ce thème.

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L’ESS s’impose quand l’économie marchande n’a pas les réponses en terme d’apport de biens et de services. Cela nous a amené a nous interroger sur la définition de l’économie qui est de répondre à la nécessité de créer des biens et des services et non de créer des emplois comme cela est répété dans les média.

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La nécessité de l’emploi pousse à une croissance qui ne prend pas compte de la finitude de la terre.

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Daniel Ibanez, économiste et spécialiste du ferroviaire, nous a parlé à la fois des grands projets inutiles mais aussi de la nécessité de maintenir en place nos infrastructures existantes.

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Il nous a démontré l’inutilité de la nouvelle ligne Lyon Turin d’un point de vue économique et capacitaire. La ligne existante Ambérieu-Culoz- Modane-Turin est largement suffisante pour absorber tout le trafic et faire du report modale. http://lyonturin.eu/

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Cette dernière se révèle être un atout pour l’économie bugiste. Elle est malheureusement sous utilisée y compris au niveau de l’économie locale . C’est une infrastructure avec une portée internationale (vers l’Italie par la Maurienne, mais aussi vers la Suisse par Bellegarde). En 2003, elle a été décrétée grand itinéraire de fret européen et elle a été entièrement rénovée.

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L’optimiser relancera l’économie en Bugey avec la dynamisation des nœudsferroviaires d’Ambérieu et Culoz. Il est cependant nécessaire d’améliorer l’infrastructure au niveau paysager et des nuisances sonores (à Saint Rambert par exemple) (projet de l’ingénieur Martin), d’améliorer la fréquence des TER et de TET.

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Localement, le ferroviaire n’est pas défendu. Le routier est privilégié avec les demandes insistantes d’une antenne d’autoroute reliant Belley à l’A43. Ce qui pose comme questions : quelles entreprises voulons nous sur notre territoire ? Et quels seront les conséquences d’un développement non maitrisé sur le territoire du Bas Bugey ?

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Le Bugey, une petite Toscane

L’atout du bugey est ses paysages. Cette région est souvent d’ailleurs comparée à la Toscane. Évidemment, l’agriculture joue un rôle fondamentale dans le maintient de ce paysage et le tourisme est une des façon de le promouvoir.

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De ce constat, pour préserver ces paysages qui font la richesse du territoire et qui participent au cadre de vie, on ne peut accueillir des industries polluantes comme les compagnies de forages d’hydrocarbures ou de gaz de schiste ou les autres industrie d’extractions de matériaux.

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On ne peut pas non plus défigurer nos paysages avec des grands projets notamment autoroutiers (autoroute Belley-A43). Il s’agit d’améliorer l’insertion paysagère des infrastructures existantes, mais aussi de développer le transport collectif aussi bien pour les habitants que pour les touristes.

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Relocaliser l’économie :

Il s’agit de savoir quels sont nos atouts et comment les valoriser. Belley ville de 8000 habitants ne peut concurrencer des pôles métropolitains comme Chambéry ou le Grand Lyon. Il s’agit de trouver ce qui fait la spécificité du territoire, ce qui n’est pas exportable, ni délocalisable.

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Il faut pour plus de sécurité être le moins possible dépendant du marché mondial ou national pour nos entreprises. Il faut retrouver la gouvernance de notre économie.

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Il y a de nombreux freins. Celui des lobbies par exemple. Mais le plus important (et qui est en relation très forte avec celui des lobbies) est celui de la culture française, jacobine et centralisatrice. Celle ci, favorises les grosses entreprises nationales avec une ambition multinationale et de quasi-monopole.

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Les petites structures ont du mal à répondre aux marchés publiques par exemple ; à acquérir la confiance des utilisateurs et des clients, à payer des assurances, etc… L’économie locale et petit à petit détruite par des structures hégémoniques nationales.

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Pourtant, les solutions existent :

L’économie circulaire, l’économie collaborative, les monnaies locales sont des outils pour y arriver mais aussi pour construire une économie plus respectueuse de la terre et de ses habitants. Produire en recyclant au maximum, avec des produits locaux et en n’utilisant que des énergie renouvelable est possible.

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3 axes semblent se dégager pour une relocalisation de l’économie en Bugey :

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  • Alimentaire, ce qui garantie une meilleur traçabilité et une plus value pour le consommateur. Des marchés existent en plus de ceux hyper locaux bugistes : ce sont Chambéry métropole et le Grand Genève. C’est aussi développer l’agriculture de montagne et peser dans les décision de la PAC.

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  • Énergétique : Valoriser la filière bois qui n’est pas encore structuré ; mais aussi la filière du solaire. Pour le photovoltaïque, nous avons l’INES au bourget du lac, Photowatt au nord Isère par exemple qui sont des atouts. L’Italie et le Suisse tout proche qui ont arrêté le nucléaire sont demandeuses de solutions avec des énergies renouvelables.

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  • Financier : mobiliser l’épargne locale pour une économie locale, c’est apporter une réponse locale aux enjeux locaux. C’est aussi une sécurité financière.

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Sans pour autant oublier la réduction des pollutions et des déchets : valorisation de l’économie circulaire avec création de recyclerie, de zone de compostage collectif (qui commence à se faire grâce à l’action du SIVOM et de l’association j’art d’ain partagé).

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Mais sans oublier non plus la filière touristique dont le produit d’appel est le paysage des pays du Bugey. Paysages bucoliques formés de collines et de villages typiques, qui rappelle la Toscane. Ces paysages puisent leurs forces dans une interaction entre patrimoine et nature. D’où la nécessité de préserver le Bugey du mitage du paysage, de préserver la nature mais aussi le patrimoine.

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Des actions concrètes :

Valoriser au sein d’une structure, les initiatives locales, comme un pôle de développement de l’économie locale et soutenable ; structure qui aiderait à trouver des fond pour financer des petites structures locales, qui aiderait à se positionner sur les marchés publiques entre autres.

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Valoriser la coopération transfrontalière : vers la création d’une future euro-région Savoie, Genève, Vaud, Bugey ? Région qui favoriserait la prise en compte du milieu montagnard dans la PAC ; Région qui favoriserait l’émergence d’un financement local .

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Enfin, relégitimiser l’identité régionale et locale de manière à favoriser l’investissement de la population en faveur d’une économie locale. Mouvement qui peut se faire dans le cadre de la construction d’une euro région (Savoie-Genève) pour recréer une centralité économique régionale qui aurait du poids dans l’europe . Cela recrerait un ancrage fort, qui redonnerait confiance à la population, ce qui lui permettrait de s’ouvrir culturellement et de dynamiser l’économie locale.

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Cela passe par la redécouverte et la valorisation de la culture et du patrimoine local. De la redécouverte du cadre historique oublié (royaume de Bourgogne et duché de Savoie). http://emmanuelcoux.over-blog.com/article-le-royaume-de-bourgogne-un-royaume-oublie-au-coeur-de-l-europe-123245430.html

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Enfin, valoriser les initiatives locales comme les Amap (porté localement par l’Amap du Valromey et l’association Terre ferme), les jardins partagés (portés par l’association j’art d’ain partagé), les actions du CLD du pays du Bugey, les monnaies locales, les recycleries, …

Mais aussi les initiative en faveur de nouveau outils économiques comme les journées d’été du revenu de base du 21 au 23 Aout à Coulounieix-Chamiers. http://universite.revenudebase.info/

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En illustration, une vidéo qui résume bien cette table ronde :

les assises de la transition ont commencé

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Journée très dense mais aussi très positives pour cette première journée des assises de la transition avec un grand nombre d’intervenants et de participants pour les différents débats : énergie, économie, éducation, sobriété heureuse, jardin planétaire et santé.

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je rappelle que les contributions sont sur ces pages et que des synthèses sur les différents thèmes abordés seront en ligne ultérieurement sur ce site.

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les discutions ont été très enrichissantes et ont permis de voir comment approfondir certains thèmes et comment concrétiser certaines idées.

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On remercie la maison St Anthelme ainsi que Pascal cuisinier indépendant et novateur, David pour la logistique, ainsi que les nombreux bénévoles qui sont encore là ce dimanche pour assurer le succès de cet évènement.

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Certaines tables rondes se sont passées dans le jardin :

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la restitution s’est passée dans la bonne humeur :

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Le film, « sous les pavés la terre », projeté à la maison des sociétés a eu beaucoup de succès (avec l’intervention de Gérard Boinon) :

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Les assises continuent ce dimanche avec de nombreux ateliers, repas, buvette, ainsi que des visites du jardin éco-paysager de St Anthelme.

 

le développement des énergies renouvelables : que des avantages pour le Bugey

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Nous déplorons le manque d’ambition sur Le projet de loi sur la transition énergétique , présenté ce mercredi 18 juin aux ministres. Celui ci ne propose pas d’alternative concrète au pétrole et au nucléaire alors que des solutions existent.

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La situation géographique du Bugey, situé près de la Suisse et de l’Italie peut offrir des débouchés importants pour les filières des énergies renouvelables. En effet, l’Italie a arrêté le nucléaire depuis 1986 suite à l’accident de Tchernobyl. La Suisse elle, a pris la décision d’arrêter à terme le nucléaire depuis l’accident de Fukushima et remplace dès aujourd’hui sa production d’énergie nucléaire par des énergies renouvelables.

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Le Bugey, ainsi que la Savoie et l’Isère sont proches de ces pays. En outre, ce sont des régions qui sont leaders dans le développement des énergies renouvelables. Nous citerons pour exemple l’INES au Bourget du Lac qui est un des plus importants centre de recherche dans le solaire et l’entreprise « Photowatt » qui est l’entreprise leader française au niveau du photovoltaïque.

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Les autres filières existent, comme par exemple la filière bois à Hautevilles-Lompnes et méritent justement d’être développées.

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Un des freins a ce développement est la politique française axée sur le nucléaire et le pétrole. Ce qui fait que le nucléaire et le pétrole engloutissent la plupart des subventions et des aides publiques laissant la portion congrue au renouvelable.

http://www.romandie.com/news/archives/_Le_FMI_appelle_a_reduire_les_subventions_a_l_energie_inefficaces_et_cheres27270320131742.asp

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Cela a en plus comme conséquences , par un jeu de concurrence déloyale, à la fois de détruire le marché pour l’énergie renouvelable mais aussi de rendre difficile, la recherche de financement pour cette filière.

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Pourtant, à terme, le nucléaire et le pétrole ne seront plus rentables. Le dernier rapport de la cour des comptes de mai 2014 sur la filière nucléaire l’a mis en lumière :

http://www.ccomptes.fr/Actualites/A-la-une/Le-cout-de-production-de-l-electricite-nucleaire

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A cela il faut rajouter l’effet d’annonce sur les estimations très largement surévaluées des réserves de gaz et huiles de schiste. L’exemple de la Pologne est probant avec un gaz impropre à la consommation qui a poussé certaines compagnies a se retirer du pays.

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Mais ces surestimations sur les réserves pétrolières ou gazières ont eu pour but d’entrainer une bulle spéculative qui selon les experts aura les mêmes conséquences que la bulle immobilière de 2008/2009 sur l’économie.

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Par exemple, l’usine nouvelle nous révéla dernièrement (23 mai) que les réserves du plus grand champs de pétrole de schiste des états unis, celui de Monterey en Californie vient voir son potentiel diminuer de plus de 95% ; de 15 milliards prévus (on en attendait même 24 milliards), on passe à 600 millions de barils, c’est à dire de 20 à 30 fois moins que les estimations.

http://www.usinenouvelle.com/article/contrecoup-pour-le-petrole-de-schiste-aux-etats-unis.N264414

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Certains spécialistes de l’énergie n’hésitent pas à remettre en avant la rentabilité des énergies renouvelables face aux surestimations des réserves de pétroles conventionnels et non conventionnels, mais aussi face à l’incertitude de la filière nucléaire depuis l’accident de Fukushima.

http://alternatives-economiques.fr/blogs/vidalenc/2014/06/03/96-de-petrole-de-schistes-en-moins-en-3-ans-de-l%E2%80%99importance-de-considerer-les-incertitudes-autour-des-energies-fossiles/

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La transition énergétique aura en plus d’assurer un approvisionnement énergétique sûr pour les générations futurs, un effet très bénéfique au niveau des emplois dans l’Ain, la Savoie et l’Isère.

Le Bugey, terre d’histoire et d’innovations

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Le Bugey est un pays très étendu et divers. Géographiquement, il est lié au massif montagneux du Jura avec ses massifs calcaires et au Rhône . Son relief est donc composé de synclinaux et d’anticlinaux qui compartimentent cette région en sous ensembles.

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Nous trouvons ainsi plusieurs entités géographiques. Tous d’abord le bas Bugey avec Belley qui est le lieu où le climat est le plus doux. Nous avons aussi en continuant vers le nord, la vallée du haut Rhône jurassien et la Michaille. Plus à l’Ouest, le Valromey, suivi du plateau d’Hautevilles. Enfin, le nord du Bugey est caractérisé par la cluse de Nantua et la vallée de l’Oignin.

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Historiquement, le Bugey fut une terre tampon entre les Allobroges et les Séquannes. Selon Pierre Duparc, il formait le sud de la province romaine de « Sapaudia », province Séquane qui comprenait une grande partie de l’arc Jurassien puisqu’elle allait au moins jusqu’à Yverdon.

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La Sapaudia et le royaume Burgonde :

C’est en Sapaudia que furent installés sous l’empereur Valentinien III en 443 par le général Aetius, les Burgondes qui formèrent un royaume autonome de l’empire romain. Ceux ci eurent pour capitale Genève, puis Lyon quand le royaume s’agrandie.

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La Sapaudia abrita les principaux monastères lériniens (Saint Claude et Saint Rambert). Ils contribuèrent à la conversion au catholicisme des Burgondes et à la création de l’abbaye de Saint Maurice d’Agaune en Valais ( centre spirituel du royaume de Bourgogne et plus tard, de l’état de Savoie), lieu du martyre de St Maurice et de la légion thébaine.

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Cependant la Sapaudia n’a pas encore d’évêque et son territoire fut partagé entre le diocèse de Lyon, avec la figure d’Eucher, ancien moine de Lérins et celui de Genève avec l’évêque Salonius, fils d’Eucher. Ces évêques issus de Lérins contribueront fortement au récit hagiographique de Saint Maurice et donc à la diffusion de la pensée Lérinienne.

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L’évêché de Belley :

Avec le martyre du roi Sigismond, fondateur de l’abbaye St Maurice d’Agaune, la royauté Burgonde se trouve sacralisée. Les reliques des thébains deviennent protectrices de la famille royale burgonde ou Bourguignonne.

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En 534, loin de mettre fin au royaume Burgonde, la conquête franque fut à l’origine d’un nouveau royaume de Bourgogne. C’est d’ailleurs en 540 que le terme « Burgundia » est employé pour la première fois. Et les rois francs de Bourgogne prendront des noms Burgondes et s’identifieront avec l’ancienne monarchie burgonde.

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En 577, nous avons la première mention de l’évêché de Belley, qui est fait selon Pierre Duparc sur le reliquat de l’ancienne province de Sapaudia. Ce serait pourquoi l’évêché de Belley dépend de la métropole bisontine, la cité des Séquanes.

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Forte de ses origines romaines, l’aristocratie du Royaume de Bourgogne imposera rapidement à la royauté mérovingienne un partage de l’autorité politique. Au début du 8e siècle, cette aristocratie était même parvenue à se libérer totalement de la tutelle royale.

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La dynastie carolingienne changera radicalement la donne. Charles martel écrasera définitivement l’aristocratie Bourguignonne qui s’était alliée aux arabes pour lutter contre les Austrasiens. La Bourgogne disparue donc jusqu’en 855 où elle fut ressuscitée pour Charles de Provence.

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Le second royaume de Bourgogne :

Cependant, le pouvoir échu a un grand, Girard de Vienne, qui finit par rentrer en conflit avec le pouvoir carolingien en place. Son remplaçant Boson fit de même et est élu « Roi » à l’assemblée de Mantaille en 877 par les grands de Bourgogne. Vienne devient la capitale de ce royaume et retrouve une certaine grandeur, surtout depuis qu’elle a les reliques de la tête de Saint Maurice.

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En 888, c’est le duc de l’Ultrajuram Rodolphe qui prend le pouvoir à Saint Maurice d’Agaune. Il y aura donc jusqu’en 926 deux royaumes de Bourgogne avant qu’ils soient réunit sous la houlette de Rodolphe II. Le diocèse de Belley naviguera entre ces deux royaumes puisqu’il se situe à leurs limites respectives.

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Le Saint Empire romain Germanique :

En 1032, l’empereur du saint empire devient roi de Bourgogne, et le royaume d’Arles (autre nom pour le royaume de Bourgogne) suivra la destinée de l’empire. Cependant, l’essentiel du pouvoir sera tenu par les archevêques de Vienne et de Lyon.

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De grandes seigneuries laïcs émergeront au dépend d’un pouvoir central absent comme les Guigues en dauphiné ou les Humertiens dans le diocèse de Belley qui sont à l’origine de la maison de Savoie.

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Mais, l’évêque de Belley est le seigneur de cette ville. Cependant dans les fait, il est fortement soumis au comte de Savoie. Seul, St Anthelme profitera des faveurs de l’empereur Frédéric 1er pour s’émanciper. Mais il se fera blâmer par le pape, alors en lutte contre l’empereur. Le comte Humbert III allié au pape est lui aussi en guerre ouverte contre l’empereur.

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L’essor des ordres érémitiques va confirmer le rôle de « refuge spirituel » qui a été assigné à cette région 7 siècles plus tôt par les moines Lériniens. Les monastères vont quadriller le territoire et représenter une force politique. Ce sont les abbayes cisterciennes de Saint Sulpice, de Bons, ainsi que les Chartreuses d’Arvière, de Meyria, de Porte qui vont s’ajouter aux vieux monastères déjà en place.

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La Savoie :

Le Bugey participe donc à la construction de l’état de Savoie qui prend la succession d’un royaume de Bourgogne. Ce dernier est de moins en moins compréhensible. Surtout après l’annexion de Lyon (1312) et du Dauphiné (1349) à la couronne française, et après le passage de la Provence aux mains du roi d’Aragon, puis à celui de Naples. Sans parler de l’église, qui y trouve un terrain ultra favorable pour contrer l’empire ou le royaume de France.

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L’église y établira le système des primats (Lyon pour la Gaule et Vienne pour les 7 provinces) pour faciliter la réforme grégorienne. Puis c’est à Lyon et à Vienne que se déroulerons les conciles universelles de 1245, 1274 et 1311. Enfin, Avignon deviendra le lieu de la cour pontificale.

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A l’image de la France et de l’Angleterre, l’état savoyard se structure administrativement. Le Bugey devient donc un Baillage qui comprend plusieurs châtellenies (actuels cantons) dont Hautevilles Lompnes où l’on peut encore voire le château (actuel château d’Angeville)

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Les évêques de Belley sont souvent des créatures du comte puis duc de Savoie. Elles cumulent souvent des bénéfices comme Jean de Varax qui est aussi abbé de Saint Michel de la Cluse en Piémont.(C’est lui qui refait l’abside de la cathédrale de Belley-voir photo ci dessus)

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Un évènement important est la fondation de la chartreuse de Pierre Chatel dans le château du même nom ( 1362 ). Ce sera le lieu de réunion de l’ordre équestre du collier (qui deviendra plus tard l’ordre des chevaliers de l’Annonciade). Cet ordre est une distinction qui récompense les meilleurs serviteurs de l’état de Savoie

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Le Bugey abritera aussi un nombre important d’hommes illustres : Nous citerons le Chancelier Bolomier qui servira le duc Amédée VIII. Il contribuera à faire de la Savoie une puissance importante au sein de l’Europe. Et aussi Louis d’Allemand, archevêque d’Arles qui fut le principal acteur du concile de Bâle (1431-1449).

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L’après Savoie

Cependant, la Savoie allait faire les frais de la puissance de la France et des guerres de religions. Elle fut une première fois envahi en 1536 par les français et les Suisses. La guerre repris entre le duc Charles Emmanuel 1er et la France. Le Bugey fut dévasté par les troupes de Biron qui rasa une grande partie des châteaux. Pour mettre fin à cette guerre, un traité fut signé. Et la couronne française annexa la Bresse et le Bugey au 17e siècle.

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Ces provinces qui étaient auparavant choyées par le duc de Savoie ne devinrent que des rentrées fiscales supplémentaires pour le roi de France qui alourdi le poids de l’Impôt.

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Le tracé de la route qui reliait la France à l’Italie fut déplacé au sud vers l’actuel Isère et vers Lyon. L’économie périclita et les habitants souhaitèrent le retour dans le duché de Savoie. Retour impossible car la Savoie n’était pas de taille à faire une offensive contre la France.

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La survie économique n’exista que du fait de l’intelligence des Bugistes. L’artisanat se développa pendant les longs mois d’hivers ainsi que parallèlement, la contrebande (Mandrin). Le sursaut économique vint de la construction de la voie ferrée juste avant 1860.

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La France alors refusa que la liaison vers Genève passe par le sillon Alpin – la Savoie n’étant alors pas encore française – Au lieu de prendre le tracé traditionnel par Lyon et pont de beauvoisin, on fit passer la ligne par la cluse des hôpitaux avec comme jonction avec la ligne Victor Emmanuel, Culoz. La liaison vers Genève se fit par la Rive droite du Rhône.

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De nombreuses industries se développèrent près de la voie ferrée mais aussi les villes de Culoz, Bellegardes et Ambérieu qui devinrent des nœuds ferroviaires.

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Ces dernières années enfin, le Bugey a bénéficié de l’attractivité économique de la Savoie et de l’agglomération franco-valdo genevoise en plein essor.

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Bibliographie :

Pierre Duparc : la Sapaudia : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1958_num_102_4_10964

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Laurent Ripart : le royaume Burgonde et le royaume de bourgogne 443-1032 http://www.sabaudia.org/3151-la-savoie-burgonde-443-a-1032.htm

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Justin Favrod : les Burgondes, un royaume oublié au cœur de l’Europe :

http://crm.revues.org/265

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François Ignace Dunod de Charnage : Histoire des séquanois et de la province séquanoise

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k298503f

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Université de Savoie : le royaume de bourgogne autours de l’an mil

http://cem.revues.org/11188

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http://emmanuelcoux.over-blog.com/article-le-royaume-de-bourgogne-un-royaume-oublie-au-coeur-de-l-europe-123245430.html

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Philippe Sénac : les carolingiens et Al Andalus

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Nathanael Nimmegeers : évêques entre Bourgogne et Provence (province de Vienne Ve-XIe siècle)

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Paul Fournier : le royaume d’Arles et de Vienne (1138-1378)

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Leguay, Brondy, Demotz : la Savoie de l’an mil à la réforme

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Marie José : La maison de Savoie : Amédée VIII

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Louis Trenard : Saint Anthelme, Chartreux et évêque de Belley (1178-1978)

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Catalogue : « des Burgondes à Bayard », mille ans de moyen âge

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Paul Cattin : mille ans d’art religieux dans l’Ain.

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Bugey Historique : contrebande du sel dans le Bugey au 18e siècle :

http://bugey-historique.blogspot.fr/2013/09/la-contrebande-du-sel-dans-le-bugey-au.html

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Jean Aubert : Historique de la navigation sur le haut Rhône français :

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geoca_1164-6268_1939_num_15_1_6559

La transition, une impulsion culturelle (communiqué de presse n°1)

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Communiqué de presse n°1, 20 juin 2014

Face aux enjeux environnementaux, mais surtout aux défis qui nous attendent comme celui par exemple d’atténuer le réchauffement climatique ou de résoudre le problème du pic pétrolier, il est nécessaire de proposer de nouvelles façons de produire de l’énergie, autres que le nucléaire ou les hydrocarbures.

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Cette « transition énergétique » avant d’être un changement de technologie est avant tout un changement des mentalités ; car pour changer, y compris de technologie, il faut le vouloir.

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La volonté seule ne suffit pas, il est nécessaire d’acquérir une créativité et d’être innovant. Innover veut dire sortir du cadre de pensée pour apporter une nouvelle idée. En cela, l’éducation joue un rôle fondamentale.

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L’éducation vise non seulement a acquérir les bagages pour apprendre une technologie existante, être capable d’apprendre « les arts et métiers », mais aussi à développer un « esprit critique ». Cet esprit critique est essentiel dans le processus qui favorise l’innovation et la créativité car il permet de comprendre le cadre dans lequel nous évoluons.

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De ce fait, pour réussir une transition énergétique, on doit prendre en compte que la transition de doit pas être seulement technologique, mais aussi sociétale. Et l’on doit évidemment sortir du cadre technologique et inclure par exemple ce que Pierre Rabhi appelle « la sobriété heureuse ».

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La « sobriété heureuse » n’est pas la récession économique. Elle va dans le sens de l’économie circulaire et du recyclage ; elle prend en compte que la terre, notre « jardin planétaire » n’est pas extensible.

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Elle prend en compte que si on diminue les coûts, on diminue dans le même temps la masse d’énergie et donc l’empreinte écologique. La sobriété, c’est aussi de se dire qu’il y a suffisamment d’aéroports, suffisamment de LGV, de revenir à des projets utiles de dimension plus humaines et plus respectueux de l’environnement.

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C’est se dire aussi que faire de la croissance pour de la croissance ne sert à rien et peut être néfaste pour la terre et ses habitants, mais aussi tous simplement pour notre bonheur.

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Parler de croissance ou de sobriété, c’est aussi parler de l’économie. Mais surtout redéfinir l’économie dans notre société.

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Si la transition énergétique va effectivement générer de l’emploi, on peut se demander aussi si le rôle de l’économie est de générer de l’emploi ou plutôt de créer une plus value au niveau des biens et services ?

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Et ainsi se demander comment réaliser cette plus value sans oublier le coté social mais aussi le coté territorial ?

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Ainsi, on voit apparaître des notions comme l’économie sociale et solidaire, l’économie collaborative, l’ économie circulaire, mais aussi la relocalisation, les monnaies complémentaires, le revenu de base …

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Est ce que finalement ne verrait on pas la sagesse commander aux économistes d’être des jardiniers avec notre planète ? De produire ce qu’il faut, sans exagération, sans épuiser les sols ; de prendre conscience que la terre n’est qu’un jardin planétaire.

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Avec la notion de « jardin planétaire », nous prenons la mesure de la finitude de notre environnement et des ressources. Que des causes d’un coté de la planète peuvent avoir des conséquences de l’autres coté. Nous prenons aussi conscience des dégâts provoqués par un mitage du paysage dû à une expansion urbaine incontrôlée. Nous prenons donc conscience de la fragilité de notre environnement.

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Enfin, lié à l’environnement, à l’économie, à l’énergie, à l’éducation et à la sobriété se profile l’enjeu de notre « santé » et celle de nos enfants.

C’est pourquoi les assises de la transition reprendront ces thèmes au travers de six tables rondes, le samedi 28 juin 2014. Ces tables rondes se passeront à la Maison St Anthelme, rue Ste Marie à Belley. Elles sont ouvertes à tous. Venez Nombreux!

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Le programme et le détails des tables rondes se trouvent sur le site :

https://bugeyentransition.wordpress.com/

Le poêle de masse, une innovation vers une sobriété heureuse

P1130500 poel de masse

Penser une transition énergétique, c’est aussi favoriser les innovations et les créations de nouvelles filières économiques. C’est donc d’une certaine manière repenser l’économie. En voici un exemple avec la technique des poêles de masse qui est une alternative aux modes de chauffages électrique et à base de pétrole.     C’est aussi une technique qui favorise une relocalisation de l’économie.

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Les qualités du poêle de masse ne sont plus à prouver, il s’agit de l’appareil de chauffage au bois au meilleur rendement sans assistance électrique. Le principe est simple : la combustion est de qualité grâce aux hautes températures d’un feu vif, et la chaleur récupérée dans le corps du poêle en briques est restituée lentement pendant 24 heures.

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Le Perfect Stove est un nouveau concept de cette famille de poêle. Son nom n’est pas usurpé compte tenu de ses performances thermiques : un rendement difficile à améliorer car 95% de l’énergie du bois sec est restitué dans l’habitat. La propreté de combustion est aussi impressionnante car les émissions de monoxyde de carbone sont de0.1%maximum, la norme flamme verte étant de 0.3%.

Rien de nouveau jusqu’à là dans le milieu des poêles à accumulation.

La 1ère nouveauté de ce modèle réside dans la possibilité de faire fonctionner ce poêle en l’absence de conduit vertical : la poussée interne de cet appareil permet aux gaz de combustion de redescendre sous le foyer et d’être évacués à l’extérieur en sous terrain ou en mural.

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Les avantages sont nombreux : possibilité d’installer un poêle buche là où il était impossible d’avoir un conduit, enlever le pont thermique qu’occasionne un conduit dans une maison, pas de risques d’infiltration d’eau, mise en œuvre simplifiée … et économie des matériaux ainsi que de la pose !

Sa 2ème caractéristique est sa simplification de montage, car le il ne s’achète pas, on le fait sois même ! Loin des intérêts financiers et dans la démarche de L’Open Source, il a été conçu et développé sous l’égide d’une association de construction écologique pour être assemblé par le particulier néophyte.

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Parmi les aides et assistances mises en place aujourd’hui, notons :

Etude et plan 3D personnalisés pour tous les constructeurs

Support de stage diffusé librement

Briques prédécoupées en partie par son fabricant

Possibilité de participer à un stage.

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Une carte  interactive recensera prochainement les constructeurs et utilisateurs de ce poêle, permettant d’obtenir des retours d’utilisations et autres conseils, ainsi que d’aller voir fonctionner cet appareil au plus près de chez soi. D’ores et déjà, l’effet boule de neige (ou de feu ?) a commencé, et la plupart de ceux qui ont vu fonctionner le Perfect Stove envisagent difficilement un autre moyen de chauffage pour l’hiver prochain !

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Pour plus d’informations, contacter l’association Oxalis : http://www.oxalis-asso.org/.

Le concepteur de ce poêle sera là le 29 juin pour nous faire une démonstration de ses différents poêles de masse. La cuisine du dimanche 29 sera notamment faite à l’aide de ce type de cuiseur très innovants.

Il sera aussi la le samedi 28 juin pour participer aux  tables rondes.

La via Rhona, c’est le tourisme du 21e siècle

 

Claude Comet, conseillère déléguée au tourisme de Rhône-Alpes, porte avec enthousiasme le projet ViaRhôna. Pour elle, il s’agit d’un modèle de tourisme réellement écologiste, proche de la nature, des territoires et des habitants.

 

La ViaRhôna est un projet de véloroute en construction qui à terme reliera le Léman à la Méditerrannée le long du Rhône. De larges tronçons déjà en place remportent un vif succès.

En 2010, Claude Comet (EELV), conseillère régionale déléguée au tourisme de Rhône-Alpes, a repris le suivi de ce projet en mettant fortement l’accent sur son rôle de diffusion d’un tourisme écologique harmonieusement réparti sur le territoire. Son but : que les villes et villages situés à proximité de la ViaRhôna puissent en bénéficier pour faire vivre leurs commerces, leurs chambres d’hôtes, leurs lieux culturels…

En effet, pour les écologistes, la ViaRhôna est emblématique d’une forme nouvelle de tourisme écologique car elle permet de partir à la rencontre de tout un territoire, de ses richesses naturelles et culturelles, de ses habitants…

La ViaRhôna est mise en place par les conseils régionaux traversés par le fleuve et la Compagnie nationale du Rhône, en lien avec les 118 communes traversées

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C’est aussi un véritable outil pour comprendre ce fleuve qui a été le berceau de la civilisation outre alpes.  La province de la Narbonnaise suivait son cours et les plus prestigieuses cité romaine outre Alpes ont été construites sur son cours. Nous pouvons citer Arles, Valence, Vienne et Lyon qui seront les cités les plus importantes outre alpes mais nous pouvons aussi mentionner Genève, St paul les trois châteaux, Avignon, Orange, etc…

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Le Rhône est aussi un fleuve qui relie les peuples. Il a été de tous temps le point de contact avec la Méditerranée et  les peuples du nord de l’Europe. C’est par le Rhône que les cultes de Cybèle, de Mithra mais surtout du Christ ont pénétré en Gaule. Arles, Vienne et Lyon auront un rôle majeur dans la christianisation puisque Arles aura le Pallium, Lyon sera la Primatiale des Gaules et Vienne la Primatiale des Sept Provinces.

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Il faut citer en outre la création du royaume de Bourgogne/Provence appelé aussi Royaume d’Arles, dont le territoire comprend le bassin versant du Rhône et dont la colonne vertebrale sera le Rhone de Lyon à la mer. Ce royaume issu des royaumes Burgondes du 5e et 6e siècle, conservera une indépendance jusqu’en 1032, date à laquelle l’empereur du Saint Empire Romain germanique, devient aussi Roi de Bourgogne.

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Il gardera une certaine indépendance jusqu’au milieu du 14e siècle et sera un des fer de lance de la diffusion de la réforme Grégorienne à la fin du 11e et du 12e siècle. La papauté s’installera naturellement à Avignon au 14e siècle.

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Cependant, la prise de Lyon en 1312 par Philippe le Bel, l’annexion du Dauphiné en 1349 marque le début de la fin pour ce royaume. L’empereur n’est plus chez lui puisque le Pape résidera à Avignon. Le comte de Provence est aussi roi de Naples avec la dynastie Angevine, ce qui trouble la perception d’un royaume de Bourgogne qui n’a plus en fait de roi.

Le roi de France, avec l’annexion du Dauphiné contrôle le passage vers le sud mais aussi le col du Montgenèvre qui est le principal passage entre l’Italie et le royaume de Bourgogne.

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Le comte de Savoie n’arrivera pas à s’imposer comme successeur logique des roi de Bourgogne même si ‘ils disposent du sanctuaire de Saint Maurice d’Agaune en Valais. Après 1350, l’évolution de la Savoie va s’accélérer dans le Piémont faute de le faire en Bourgogne. Les villes de Vienne et d’Arles seront les dernières à porter l’idée d’un royaume de Bourgogne Provence. Charles IV de Luxembourg sera le dernier souverain à se faire couronner à Arles en 1365.

http://emmanuelcoux.over-blog.com/article-le-royaume-de-bourgogne-un-royaume-oublie-au-coeur-de-l-europe-123245430.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Royaume_de_Bourgogne